L’Intelligence artificielle au service de la justice

Des magistrats et responsables judiciaires formés sur le Numérique au Sénégal

La capitale sénégalaise, Dakar, a accueillie, du 25 au 27 février, une conférence internationale sur « L’Intelligence artificielle (IA) et l’État de droit en Afrique de l’Ouest », organisée par le Centre de Formation Judiciaire (CFJ) en partenariat avec l’UNESCO. Cet événement vise à renforcer les compétences des magistrats et des responsables judiciaires face aux enjeux juridiques et éthiques liés à l’IA dans la justice.

L’essor de l’Intelligence artificielle (IA) transforme de nombreux secteurs, y compris le système judiciaire, notamment à travers la police prédictive, l’évaluation des risques et la définition des peines. Cependant, cette évolution soulève des préoccupations majeures en matière de transparence, d’équité et de protection des droits humains. A Dakar, le Centre de Formation Judiciaire (CFJ) accueille, en partenariat avec l’UNESCO, du 25 au 27 février 2025, une conférence internationale sur « L’Intelligence artificielle (IA) et l’État de droit en Afrique de l’Ouest », histoire d’outiller magistrats et responsables judiciaires face aux enjeux juridiques et éthiques liés à l’IA dans la justice.

Lors de son discours, Souleymane Téliko, Directeur du CFJ, a souligné la nécessité d’un encadrement rigoureux de l’IA, afin de prévenir les risques de discrimination algorithmique, à l’image du logiciel COMPAS aux États-Unis, critiqué pour ses biais raciaux. Il a insisté sur trois principes fondamentaux : la « Transparence des algorithmes, avec un accès aux méthodologies utilisées », « Le contrôle des biais discriminatoires pour garantir l’équité des décisions » et « L’autonomie des magistrats, en s’assurant que l’IA reste un outil d’aide à la décision et non un substitut au jugement humain », a-t-il souligné.

 

UN ENGAGEMENT FORT POUR LA FORMATION DES MAGISTRATS

Le ministre de la Justice, représenté par Samba Kane, a réaffirmé l’engagement du gouvernement sénégalais dans la transformation numérique du pays. Il a rappelé que le président de la République, Bassirou Djomaye Faye, a lancé le « New Deal Technologique », dans le cadre de la « Vision Sénégal 2050 », avec pour objectifs de renforcer la souveraineté numérique et de favoriser l’innovation au service du progrès économique et social.

De ce fait, dans cette dynamique, le CFJ prévoit d’intégrer des formations sur « L’Intelligence artificielle (IA) et l’État de droit » dans son programme académique, en partenariat avec l’UNESCO. Plusieurs ateliers et formations destinés aux magistrats et responsables judiciaires seront organisés, afin d’outiller ces professionnels face aux défis posés par l’IA.

 

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